vendredi 6 novembre 2009

LA CYBERGUERRE NE FAIT QUE COMMENCER

Attaques, contre-attaques, opérations de sabotage, espionnage qui ne dit pas son nom... Sur Internet, de nouvelles formes de conflits se développent. Une extension des champs de bataille dans le monde virtuel, que les Etats ne peuvent plus ignorer.


Le bâtiment de crépi ne paie pas de mine. Pourtant, ces deux étages ternes sont sans doute plus essentiels pour la souveraineté de l'Inde que le Taj Mahal. En haut d'un escalier en colimaçon, l'oeil est attiré par une photo jaunie, où des agents du Mossad, les services israéliens de renseignement, tout sourires, sortent d'un cours d'informatique. A l'intérieur, le ronflement des ventilateurs masque mal la chanson de Balasubramanyam, un crooner de Bollywood. Une trentaine d'ados, accrochés à leur clavier, usent de pseudonymes pour subtiliser, auprès de hackers du monde entier, les secrets d'une attaque à venir sur une compagnie aérienne locale, Kingfisher Airlines.

Bienvenue à e2Labs, la première école indienne de lutte contre la piraterie informatique, nichée à Hyderabad, dans le centre du pays. Sur deux étages d'un immeuble érigé dans les années 1950, des experts forment, depuis 2003, au rythme de 250 par an, les jamesbond.com, ceux qui devront répondre du tac au tac aux attaques en ligne. D'ores et déjà, Internet apparaît comme le nouveau champ de bataille planétaire.

Dans les locaux de e2Labs, un centre de formation créé en 2003, près de 250 personnes apprennent, chaque année, à contrer les hackers. Situé à Hyderabad, e2Labs aide le gouvernement indien à se prémunir contre les attaques des pirates, de plus en plus nombreuses.

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