mardi 2 mars 2010

Les coupures électriques paralysent l'activité économique à Abidjan


Ici en Côte d’Ivoire, depuis trois semaines les populations urbaines font l’amère expérience des délestages. Chaque jour les coupures d’électricité s’enchaînent. Le signe d’une dégradation économique plus profonde.

Jamais les vendeurs de bougies et de lampes torches ne se sont aussi bien portés à Abidjan. Pour le reste, toute la population de la capitale économique ivoirienne est affectée par les coupures de courant. Adama raconte le quotidien d’un habitant de Treichville :

« On peut nous couper l’électricité quatre fois par jour. Nous qui avons des appareils électroménagers on prend un coup, car les appareils tombent en panne. Et pour ceux qui travaillent avec l’électricité, comme les réparateurs de téléphones cellulaires, les réparateurs de postes audio, les couturiers, tous ceux qui ne peuvent pas travailler sans électricité, leur rendement baisse… Surtout, les tenanciers de maquis [café typique ivoirien] ne peuvent plus jouer de la musique pour attirer les clients. Ils ne font pas leur recette et voilà, ils prennent un coup. »

Ces délestages résultent principalement du manque d’entretien des centrales et de l’absence d’investissement pour construire de nouvelles infrastructures électriques. Dans une ville où l’on était habitué à l’eau courante et à la lumière, cette situation témoigne d’une dégradation économique qui touche aussi les fonctionnaires

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