Nommé en remplacement de M. Kla Sylvanus, l’ex-directeur des affaires juridiques et de la réglementation de Côte d’Ivoire Télécom Arthur Kouassi Aloco est le nouveau patron de l’Agence des télécommunications de Côte d’Ivoire (ATCI). Au-delà de cette promotion, de grands défis attendent le nouveau directeur général de cette structure, afin de satisfaire les consommateurs de téléphonie en Côte d’Ivoire.
Nul n’ignore ce que représente le secteur des télécommunications dans l’économie ivoirienne. Depuis plusieurs années, ce secteur attend toujours sa redynamisation face aux besoins de plus en plus croissants des usagers, tant dans la téléphonie mobile que dans le téléphone fixe. La libéralisation a favorisé l’émergence de nouvelles entreprises de téléphonies, notamment dans le secteur de la téléphonie mobile, qui est régulé par l’Agence de télécommunication de Côte d’Ivoire (ATCI). Placée sous la tutelle du ministère de la Poste et des nouvelles technologies de la communication et de l’information, l’ATCI a été créée pour mettre de l’ordre en matière de télécommunication en Côte d’Ivoire. Une tâche délicate quand on sait les besoins des Ivoiriens dans ce domaine. Arthur Kouassi Aloco a donc du pain sur la planche, car beaucoup de défis l’attendent dans sa mission, entre autres, l’identification des usagers des télécommunications en Côte d’Ivoire et l’assainissement de ce secteur.
L’identification des abonnés des télécommunications, une priorité
L’ancien Dg de l’ATCI a initié une procédure d’identification de tous les abonnés des compagnies de téléphonies mobiles en Côte d’Ivoire qui a du mal à s’appliquer sur le terrain. L’administration étant une continuité, le nouveau patron de l’ATCI doit poursuivre cette vaste action, afin de mettre fin à l’anarchie qui règne. Arthur Aloco devra veiller à ce que les prescriptions du Président de la République soient respectées par les opérateurs de téléphonie mobile. La possession d’une puce de téléphone portable doit se faire selon une procédure bien précise et comprise par tous, comme c’est le cas dans la plupart du monde. Cela devra être pratiquée en Côte d’Ivoire, dans la mesure où il est possible, à partir d’un simple téléphone portable, d’élaborer, planifier et mettre à exécution des actions malveillantes. Surtout que c’est à partir des appels émis d’un téléphone portable depuis son bunker que les USA ont pu mettre la main sur Ben Laden. L’on se souvient que durant la crise postélectorale, les SMS avaient été interdits, les suspicions étant alors très grandes. A côté des menaces contre la sûreté de l’Etat, des individus de mauvais alois sont passés maîtres dans l’arnaque à travers Internet. Ces arnaqueurs VIP et autres brouteurs causent d’énormes désagréments aux utilisateurs des technologies de l’information et des télécommunications, au nez et à la barbe des autorités.
Assainir le secteur des télécommunications
Il s’agira donc pour le directeur général de l’ATCI, conformément au souhait du Président Alassane Ouattara, du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, et du ministre Koné Bruno d’assainir le milieu, surtout que les usagers ne sont pas au bout de leurs peines, en matière de qualité des services offerts par les opérateurs de téléphonie. « Il arrive souvent que j’ai des difficultés pour émettre des appels, quand bien même il y a du crédit dans mon téléphone », explique Y. Léandre, qui ajoute que les tarifs fluctuent à tout bout de champ. « Mes numéros complices étaient facturés à 35 FCFA. Mais depuis cette semaine, on me facture à 99 FCFA la minute ». Les interférences, la difficulté pour les usagers de certaines communes d’avoir accès aux offres des entreprises de téléphonie sont aussi récurrentes et K. A en fait les frais. « La connexion à Internet est difficile dans certains quartiers d’Abidjan, notamment à Yopougon où je suis », révèle-t-il. Cela s’explique en partie par le fait que les pylônes dans certains quartiers du district d’Abidjan ont subi d’importants dégâts durant la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. Il revient donc au patron de l’ATCI, de veiller à ce que les installations des entreprises de téléphonie soient réhabilitées, afin d’offrir des services de qualité aux usagers qui attendent que Arthur Aloco soit à la hauteur de la tâche qui est sienne et dans le strict respect de ses prérogatives. Mission difficile certes, mais pas impossible pour qui connaît Arthur Aloco. Anciennement directeur juridique et de la réglementation à Côte d’Ivoire-Telecom, Arthur Kouassi Aloco a formé avec Koné Bruno, l’ex-directeur général de Côte d’Ivoire-Telecom, le tandem qui a pu booster et rehausser l’image de cette entreprise. Aujourd’hui encore, Koné Bruno et Arthur Alloco se retrouvent, le premier, en tant que ministre des Postes et des NTIC dans le gouvernement du Président Ouattara et le second à la tête de l’ATCI. Les Ivoiriens espèrent vivement que ce tandem va redynamiser le secteur des télécoms.
Dosso Villard et Olivier Dion
Source: L'’Intelligent d’Abidjan