dimanche 1 novembre 2009

Tunisie - Secteur des TICs : des chiffres et des faits


Il y a cinq ans, la contribution du secteur des technologies de la communication dans le PIB était de 5,9%. Elle a évolué depuis. Elle en est à 10% actuellement. Ce boom ne tardera pas à remodeler la Tunisie de demain. Le secteur détient une occasion historique de mettre en place les conditions indispensables pour engager un processus irréversible de développement social et économique. L’expérience de certains pays émergents, tels que l’Inde et la Chine, a démontré que seul les TIC ont été épargné des affres de la crise économique et financière internationale. Les résultats probants enregistrés, notamment en matière de modernisation de l’infrastructure, témoignent de la détermination de la Tunisie à attribuer à ce secteur le statut de locomotive du développement durable.

Le tableau de bord stratégique du secteur des TIC affiche une nette amélioration au niveau de la modernisation et du développement de l’infrastructure de base. La Tunisie demeure à la pointe du progrès en la matière. Pilier fondamental d’un secteur qualifié de dynamique et en perpétuelle évolution, les efforts consentis en matière de modernisation bougent même au diapason des standards internationaux.
Ainsi, la densité téléphonique a dépassé l’objectif de 80 abonnés pour 100 habitants. Elle a atteint même 98.8 lignes pour 100 habitants, soit une densité parmi les plus élevées en Afrique. La Tunisie est également connectée aux réseaux internationaux de télécommunication, grâce au projet de câble sous marin "SEAMEWE4". Un autre réseau de très haut débit, baptisé "Keltra", reliant la Tunisie à l’Italie est en cours de réalisation.

Ces résultats ont permis à la Tunisie de devenir un hub international, conformément à une démarche réaliste et pragmatique visant à rendre ce pays, aux ressources naturelles très limitées, un pôle régional des activités innovantes, ayant les TIC pour fondement. C’est dans cet ordre d’idées que la modernisation de l’infrastructure des télécommunications a été conjuguée à une amélioration de la concurrence et de l’offre du haut débit.
Une troisième licence de télécommunications a été attribuée au consortium Divona-Telecom-Orange pour mettre en place et exploiter un réseau de télécommunications fixe, Internet ainsi que de la téléphonie mobile de deuxième et troisième générations. L’entrée du troisième opérateur, prévue début 2010, aura pour conséquence l’amélioration des services Internet à haut débit, notamment, ceux destinés aux entreprises.

Un programme ambitieux consiste à atteindre la vitesse de croisière du haut débit. Il permettra de connecter les entreprises économiques et les établissements administratifs aux réseaux de télécommunications modernes en fibres optiques. Le programme compte actuellement 300 zones industrielles et de services pour une enveloppe globale de 120 MDT. Il fera bénéficier plus de 1600 entreprises des bienfaits du haut débit. Pareillement, 14 zones industrielles sont programmées pour être raccordées par fibre optique avant la fin de 2009. D’autres régions profiteront de la même technologie notamment les gouvernorats de Gafsa, Kasserine et Kairouan.
S'agissant de l'amélioration du climat d'investissement en Tunisie, le Protocole de réseau de transmission rapide (MPLS) - un éventail de services sécurisés pour l'entreprise - est entré en activité en 2008, pouvant assurer un haut débit dépassant 100 mbits/seconde et répondre aux besoins des entreprises bancaires et des sociétés commerciales et industrielles.

La Tunisie numérique est devenue un fait concret. L’infrastructure de télécommunications a été modernisée et déployée dans les zones résidentielles. Diverses technologies filaires et radio (VSAT, ADSL, WIMAX,…) ont été exploitées pour couvrir tout le territoire national. A titre d’exemple, le réseau ADSL a été déployé dans tous les gouvernorats. La capacité actuelle du réseau est de 430.000 ports ADSL, à fin août 2009.
Le nombre des abonnées a atteint 302.100, à la fin du mois d’août 2009. Cette évolution trouve son explication dans les réductions soutenus sur les tarifs. Ainsi la redevance mensuelle a été réduite de 56% en l’espace de deux ans seulement. Elle de l’ordre de 30 DT actuellement.

Concernant le développement de l’utilisation de l’informatique, le parc informatique en Tunisie a connu une progression de 30% pour atteindre 1.110.000 unités en août 2009, soit 10,7% PC pour 100 habitants. L’objectif du programme présidentiel, en matière d’équipement des ménages en ordinateurs, se trouve ainsi dépassé. Il visait à atteindre un million de PC d’ici fin 2009.
S’agissant du développement entrepreneurial, les activités du pôle El Ghazala ont été consolidées. 12 entreprises supplémentaires ont été hébergées en 2009. Le nombre total des entreprises a été porté ainsi à 82, employant plus de 1.600 ingénieurs et cadres.

Les travaux d’extension du pôle El Ghazala sont en cours. Ils consistent à doter le pôle d’espaces supplémentaires aménagés sur une superficie de 100.000 mètres carrées aux gouvernorats de la Manouba et de l’Ariana. Le coût global de ces travaux est estimé à 100 MDT.
"Les cyberparcs au service du développement régional", c’est sous cette étiquette que l’année 2009 a vu une prolifération de ces projets répartis sur tout le territoire national. Le cyberparc de Tozeur est entré en phase d’exploitation au mois de septembre. La Tunisie compte un réseau de 7 cyberparcs actuellement en exploitation dans les régions du Kef, de Siliana, de Monastir, de Kasserine, de Gafsa, de Kairouan et de Sousse. Ils abritent 57 entreprises, offrant plus de 608 emplois. Les constructions des cyberparcs de Kébili et Tataouine ont été achevées. D’autres projets à l’intérieur du pays (Médenine, Zaghouan, Béja, Jendouba et Sidi Bouzid) connaissent un avancement accéléré. Ils seront opérationnels d’ici la fin de 2009.

Les centres d’appels qui absorbent une grande partie des demandes d’emploi ont enregistré également une nette évolution. 219 centres sont en exercice, offrant environ 17.500 postes d’emploi, surtout pour les titulaires des diplômes universitaires. La stratégie adoptée mise désormais sur la décentralisation de ces centres pour toucher les régions de l’intérieur.
La liste des réalisations est loin d’être exhaustive. Ce qui est sûr, l’essor qu’a connu le secteur des TIC a permis d’attirer les investissements étrangers. La plupart des grandes sociétés internationales dans le domaine de l’industrie des logiciels et les services électroniques ont opté pour le site tunisien. Microsoft, Cisco, Sagem, HP, LG Electronics et d’autres encore ont choisi la Tunisie pour y exercer leurs activités destinées aux marchés étrangers, tout en recourant au capital humain tunisien.

Question d’attractivité ? Plutôt une reconnaissance du potentiel innovateur que renferme la Tunisie. Une Tunisie numérique qui se projette dans le futur.

1 commentaire:

Aboukam a dit…

les technologies Concernant le développement de l’utilisation de l’informatique, le parc informatique en Tunisie a connu une progression de 30% pour atteindre 1.110.000